IKERZALEAK

Etude, promotion et sauvegarde du patrimoine de la province de Soule en Pays Basque, de la préhistoire à nos jours

Archives du tag “industrie”

Pascal Cherbero (1847-1914), industriel de l’espadrille à Mauléon

Pascal CherberoLa ville de Mauléon-Licharre serait-elle en train de renouer avec son passé de capitale de l’industrie de l’espadrille?  Plusieurs faits récents le donnent à penser comme cette étude financée par la communauté des Communes pour une maison de l’espadrille. A Ikerzaleak on a pas cessé de s’intéresser au sujet, de recueillir de conserver les traces de cette histoire. Avant 1914, le plus grand industriel de la ville était Pascal Cherbero. Grâce à des recherches patientes et à des documents retrouvés dans la famille, Joël Larroque a écrit une biographie de l’industriel. Elle détruit certaines légendes et apporte des informations inédites.

Voir l’article de Joël Larroque

Charritte-de-Bas, une histoire de Chocolat

La fabrication du chocolat est une activité ancienne en Pays basque. Elle n’a pas été pratiquée seulement à Bayonne et sur la côte. Dans la première moitié du XXe siècle une petite chocolaterie s’est développée à de Charritte-de-Bas,  non loin de la centrale hydroélectrique sur le gave de Mauléon dont elle tirait son énergie. Les chocolats de Navarre puis les chocolats Orona ont réjoui bien des palais.
Voir l’article de Michèle Etchegoyen.

Une Hirondelle de Mauléon, Gaby Pascualena

Mauléon doit beaucoup aux Espagnols qui ont travaillé dans les usines d’espadrilles au tournant du XIXe et du XXe siècle. Parmi eux les Hirondelles. C’était le surnom français (en espagnol
Golondrinas et en basque Ainerak) des jeunes filles et femmes venant d’Aragon et de Navarre comme main d’œuvre saisonnière. Au cours de la conférence donnée à Gotein en septembre 2010 sur le thème hommes et aux femmes qui ont fait la Soule,  Joël Larroque a évoqué le souvenir d’une des sces ouvrières Gaby Pascualena qui fêtait ses 100 ans en 2000.

Voir son article

Joël Larroque

Cinq générations de meuniers et de propriétaires de moulins

Les Etchegoyhen sont d’abord meuniers au service du marquis de Charritte. A la fin du XIXe siècle, ils deviennent gérants du moulin de Montréal à Mauléon, avant d’en devenir propriétaires. Voici la chronique de cinq générations d’hommes et de femmes qui ont vécu au bruit des chutes d’eau et des meules, racontée par Michèle Etchegoyhen.
Voir l’article

Moulin de Montréal à Mauléon

René Elissabide (1889-1967) inventeur et entrepreneur

Voici la biographie d’une figure marquante du patronat mauléonnais, un symbole de l’époque de l’industrie de l’espadrille. Entrepreneur aux idées novatrices, il a atteint une notoriété nationale, mais il a connu aussi la faillite. Mondain, aimant la publicité, exigeant avec ses ouvriers mais les payant mieux que les autres patrons, René Elissabide a eu incontestablement une vie très active.
Voir l’article de Robert Espelette.

Les anciennes forges de Larrau

Voilà un aspect bien oublié de notre passé. La Soule comme la plupart des vallées pyrénéennes a été un pays de mines et de métallurgie. Plusieurs filons de minerai de fer ont été exploités en Haute Soule : à Montory, Haux, Bostmendietta et Burkegi à Larrau. Entre 1740 et 1870 plusieurs forges ont fonctionné à Haux, Atherey, licq et la plus importante à Larrau.

A quelques kilomètres en contrebas du village, au bord du ruisseau sur la route d’Irati on devine cachés par la végétation, des vestiges de bâtiments. Il y avait là une véritable usine employant jusqu’à 150 personnes.

Des ruines enfouies dans la végétation. Voilà tout ce qui reste des forges de Larrau

La forge d’Udoipeia-c’est son véritable nom- a probablement commencé à travailler vers 1730-1740. Le minerai de fer provenait des montagnes de Haute Soule et était transporté à dos de mulet ou à dos d’homme. Le ruisseau fournissait l’énergie pour les martinets qui battaient le fer. Pour la fonte et le travail du métal, il fallait d’importantes quantités de charbon de bois. Celui-ci était produit dans les forêts des montagnes de Haute Soule par des dizaines de charbonniers. Avant la révolution, la forge consommait chaque année l’équivalent de 7 hectares de forêt!

Les méthodes de fabrication du métal sont au début très archaïques. Pendant des heures il faut chauffer le minerai avec des soufflets, marteler le produit de la fonte pour obtenir une petite masse de fer de mauvaise qualité. Des améliorations sont apportées progressivement. Peu avant 1789 un système de soufflerie beaucoup plus puissant fonctionne grâce à une chute d’eau. En 1836-1837 on construit un haut fourneau de 10 mètres de haut. Les gestionnaires de la forge font appel à des ouvriers qualifiés venus de Navarre, et plus tard de Franche-Comté. Une petite société très multiculturelle vit autour des forges. On y parle français et les divers dialectes basques. C’est dans ce milieu très ouvert que naît Clémence Richard (1830-1915) amie puis épouse de Lucien Bonaparte, et qui a participé à ses travaux sur la langue basque.

Malgré les améliorations techniques et la qualité de la main-d’oeuvre, la forge de Udoipeia n’a que rarement connu la prospérité. Les difficultés de l’exploitation était multiples : un minerai de qualité médiocre extrait loin de l’atelier, en montagne, dans des filons vite épuisés ; les caprices du climat : en 1800, un violent orage détruit le site. Le métal produit, en faible quantité, devait être acheminé à Tardets à 20 km de là à dos de mulet. L’arrivée du chemin de fer et des produits métallurgiques de la grande industrie moderne a vite eu raison des forges pyrénéennes. Celle de Larrau a cessé de fonctionner en 1870.

Source : site minier de Burkegi et site
métallurgique d’Udoipeia à Larrau
par Eric Dupré
et Christian Saint-Arroman dans la revue Ikuska n°6 1994

Pour une description précise du travail de la forge de Larrau avant la Révolution voir Description des gîtes de minérai et des bouches à
feu de la France
par M. le baron De Dietrich. 1786-1800. 3 vol. Voir tome 1 p. 447 et suivantes : description des minerais et forges de Soule et de Basse Navarre.

Robert Elissondo

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