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Etude, promotion et sauvegarde du patrimoine de la province de Soule en Pays Basque, de la préhistoire à nos jours

La vicomté de Soule du XIe au XIIIe siècles

chateau fort Mauléon

Château fort de Mauléon, mentionné dès le XIIe siècle. Il est à la fin du Moyen Age, un des châteaux les plus puissants et les plus convoités de la région.

Le premier vicomte de Soule est cité dans un acte de 1017 : Guillaume Dat. Ses descendants se succèdent pendant un peu plus de deux siècles. Les vicomtes de Soule ne comptent pas parmi les grands féodaux du sud-ouest. Il leur manque ce qui qui constituait à l’époque la puissance : de vastes terres et des paysans soumis, de nombreux vassaux ou chevaliers, une ville épiscopale ou un monastère qui apporterait le soutien du pouvoir spirituel.

Leur force principale réside dans le château de Mauléon qui contrôle une traversée du gave, et de là l’accès à la Soule et à la Navarre. Cette position stratégique suscite la convoitise des princes territoriaux de la région.

Les vicomtes se signalent principalement comme des combattants. Leur politique consiste à se protéger des ambitions des Vicomte de Béarn, à se rapprocher des rois de Navarre, et à partir du milieu du XIIe à tenter de résister au pouvoir grandissant des ducs d’Aquitaine, rois d’Angleterre.

 Dans la deuxième moitié du XIIIe siècle, Auger de Mauléon le dernier vicomte de Soule,  est un des grands capitaines de son époque. On le voit affronter les représentants du duc d’Aquitaine beaucoup plus puissant que lui, participer à la croisade de Louis IX à Tunis, combattre en Navarre, ou dans les Flandres à côté du roi de France. Malgré ses tentatives répétées de récupérer le château de Mauléon et de rester indépendant, il doit céder à la pression des hommes du duc d’Aquitaine, et quitter définitivement la Soule en 1307.

sceau Auger de Mauléon

Sceau d’Auger de Mauléon

De la société à cette époque, on ne sait pas grand chose. Les documents montrent une société hiérarchisée dominée par une élite guerrière et les monastères. Celui de Saint-Engrâce est cité pour la première fois dans un document en 1085. La principale richesse du pays réside dans l’élevage, ce qui explique l’importance de l’accès aux pâturages d’altitude pour les puissants.

On perçoit plusieurs signes d’un développement économique et d’une ouverture plus grande de la vallée aux échanges.  Sous l’autorité des seigneurs laïques et surtout des ordres religieux tout un réseau de routes et d’hôpitaux se met en place.  L’Hôpital St Blaise se construit à partir de la 1ere moitié du XIIe siècle, l’hôpital d’Ordiarp est mentionné pour la 1° fois en 1189. Il est probable qu’à cette époque il existe déjà un hôpital à Larrau.  Il existe aujourd’hui en Soule une dizaine d’églises romanes du XIIe siècle. Elles prouvent que la Soule s’ouvre aux influences artistiques venues du Béarn, de la Navarre, de l’Aragon.

R.E.

Pour aller plus loin :

L’article de Joël Larroque : le château fort de Mauléon au Moyen Age

Chemins et hôpitaux au Moyen Age

Le décor sculpté de l’église de Sainte-Engrâce     Joyaux romans de Haute Soule

Précédent : entre l’empire romain et le Moyen-Age                Suite : la Soule « anglaise »

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