La Soule, frontière de guerre (1936-1950) Pedro Marco Marco (1909-1999)
Nous connaissons l’histoire des passeurs qui ont aidé des milliers de personnes à fuir l’Europe occupée par les nazis. En réalité dès 1936 et le début du soulèvement des généraux putschistes contre la république espagnole, la frontière entre les deux états est surveillée et traversée illégalement. On peut distinguer trois périodes :
– Guerre civile en Espagne (1936-1939) : fuite des partisans de la république vers le nord.
-Défaite de la France et occupation nazie (1940-1944) : évasions vers le sud d’aviateurs anglais, de Juifs, de combattants de la France Libre
-Libération et début de la IVe république (1944-1950) : passages de guérilleros du nord vers le sud pour organiser des maquis dans l’Espagne franquiste et restaurer la république .
Cet épisode est le moins connu. La Haute Soule, les vallées de Barétous et d’Aspe ont servi de zone de passages pour des centaines d’hommes qui ont combattu dans des maquis à la limite de l’Aragon et de la Navarre et aussi le maquis du Levant, le plus grand de tous en Espagne.
L’histoire des maquis républicains a été méticuleusement étudiée par Luis Pérez de Berasaluce. Des décennies de recherche lui ont permis de réunir une documentation considérable (archives du parti communiste espagnol, archives de la garde civile, des tribunaux etc) et d’enregistrer des dizaines de témoignages. Tout ce travail à abouti à la publication du livre Cuando los maquis en 2018.
L’ouvrage est disponible en version numérique en suivant ce lien
La vie de Pedro Marco Marco (1909-1999) est un résumé de toutes ces histoires : militant communiste, combattant républicain, résistant en France contre le nazisme, maquisard anti-franquiste.
Intéressant et émouvant, d’autant plus que j’ai eu le privilège de connaitre Pedro Marco… Mauléonais… un monsieur attachant qui, sans aucune prétention, avait toujours quelque chose à raconter sur sa vie de résistant. J’ai eu le privilège de voir et toucher le précieux échiquier exemplaire unique en son genre ! Merci à Albert et Cécilia ainsi qu’à Ikerzaleak pour cette transmission.