Bayonne, colloque sur l’émigration basque
Ce colloque universitaire s’est tenu le 5 et 6 juillet 2021. Le nom d’Ikerzaleak a été cité plusieurs fois. Nous aidons des chercheurs en leur permettant l’accès à des fonds documentaires que les familles nous prêtent ou nous donnent. Trois historiens travaillant sur l’émigration sont actuellement en contact avec nous.
Deux membres de notre association y ont participé la première journée.
Les conférences du matin ont porté sur l’étude des sources : agents d’émigration, correspondances, revues et journaux. Il s’agit d’un énorme matériau, encore à explorer. L’histoire de l’émigration basque est loin d’être écrite. Pascal Chastin a présenté le fonds Vigné, qui est la principale source de sa thèse sur les relations sociales dans la communauté basque émigrée en Argentine.
En début d’après-midi, une table ronde a permis de faire connaissance avec des associations qui travaillent sur ce thème : Amis du musée de Basse-Navarre, Euskal-Argentina, Emigration 64. D’infatigables bénévoles ont accompli une somme considérable de recherches, publications, expositions et voyages.
En fin de journée, 4 autres chercheurs ont fait le point sur les traces patrimoniales laissées par l’émigration des deux côtés de l’Océan : villas d’Américains, littérature basque (anti-émigration en majorité), articles de revues, fêtes basques et concours de bertsularis.
Parmi les nombreux intervenants de la seconde journée, Argitxu Camus-Etchecopar a expliqué son travail de collecte et de valorisation des lettres d’émigrants en basque. Il y a quelques mois, elle a pu accéder à un important fonds souletin : 91 lettres écrites par trois frères nés à Ordiarp et partis au Chili. Un trésor documentaire qui commence à peine à révéler ses richesses.
Souletins, amis de la Soule, ne jetez pas les documents! Ne les gardez pas cachés. Par l’intermédiaire d’Ikerzaleak, et grâce au travail des chercheurs ils contribueront à faire connaître nos ancêtres et donc qui nous sommes.
Egun on, sous quelle forme le travail de recherche d’Argitxu Camus-Etchecopar va-t-il être restitué ? Deux des frères de mon arrière-grand-mère, Grégoire et Michel Irigoyen (Gregorio y Miguel Irigoyen-Dargain) sont partis d’Aussurucq à la fin du 19e siècle vers le Chili. Ils ont fait souche à Cañete (province de Arauco). Autant dire que ces lettres m’intéressent !