IKERZALEAK

Etude, promotion et sauvegarde du patrimoine de la province de Soule en Pays Basque, de la préhistoire à nos jours

Les tombes des Souletins morts pour la France

Sur la carte que nous proposons, vous pourrez voir que les tombes des Souletins morts pour la France au cours de la 1ère guerre mondiale dessinent, depuis plus d’un siècle, ce qui fut la ligne de front. De la mer du Nord à la frontière suisse, les nécropoles se succèdent.

Cependant, bon nombre de soldats ne sont pas enterrés près du front et ce pour diverses raisons : les corps de certains ont été rapatriés à la demande des familles, d’autres sont décédés dans des hôpitaux situés à l’intérieur du pays et ont été enterrés sur place. Quelques-uns ne sont pas en France, on trouve également des tombes de Souletins en Belgique, en Italie, en Macédoine du Nord, en Grèce et en Turquie.

Rappelons que à peine plus de la moitié des soldats tués lors du conflit ont une sépulture.

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En savoir plus sur les cimetières militaires

Cahiers d’Ikerzaleak : des documents méconnus, des recherches à la portée de tous

couv cahier ikerzaleakNotre association n’a pas les moyens de produire une revue savante. Mais même loin des universités et des sociétés savantes, la recherche historique progresse en Soule : nous sommes nombreux à trouver des documents, à écrire des articles. C’est pour les faire connaître que nous avons créé en 2016, les cahiers d’Ikerzaleak. Jusqu’à présent nous avons publié quatre numéros :

  • La vie à Montory au XVIIIe siècle, d’après des documents découverts récemment, par Robert Espelette
  • Pagolle, du Moyen Age au XIXe siècle, à travers l’histoire de la maison Bordagaray, par Hervé Peaudecerf
  • Le voyage d’un roi. Édouard 1er en Soule et en Béarn, 1287-1289, par Robert Elissondo
  • L’évêque, les Jésuites parmi les Basques et les Béarnais. Les Maytie et le combat pour le catholicisme, XVIe XVIIe siècles. Ouvrage collectif. Texte latin traduit par A. Lahore.

Les quatre premiers numéros appliquent la même démarche : dans un format de 30-50 pages, présenter des documents peu ou pas connus, proposer des commentaires répondant aux critères de la science historique. Les brochures se veulent accessibles à tous et elles sont proposées à un prix très modique : 7 euros.

Lire la préface du cahier n°1

Vous pouvez commander cet ouvrage en ligne. Ce lien vous redirigera vers note page d’achat sur le site Helloasso

Comment je me suis évadé d’Allemagne – Alemaniatik ihesaldi nola egin dütan

couverture livre CocostéguyComment basque

En juillet 1942, trois prisonniers de guerre français, trois camarades, décident de s’évader du camp où ils étaient retenus pour retrouver leurs familles et leur liberté. Quelques semaines après leur retour, l’un d’eux Pierre Cocostéguy, agriculteur dans un petit village du Pays basque, écrit le récit de l’aventure. Ce texte que nous publions dans ce livre, est remarquable à plus d’un titre. Écrit par un homme du peuple qui n’a fréquenté l’école que quelques années, il n’en est pas moins passionnant à lire. On suit pas à pas les fugitifs, sous la pluie, cachés dans les buissons, partagés entre la peur et l’espoir, jusqu’au bonheur extraordinaire de la liberté retrouvée.
Pierre Cocostéguy a écrit ce texte, conscient sans doute qu’il avait réalisé avec ses camarades un véritable exploit qui méritait d’être mis par écrit. Il a voulu également rendre hommage à ceux qui l’avaient aidé dans cette aventure : ses deux camarades, ainsi que plusieurs habitants de l’Alsace-Lorraine occupée par les nazis qui les ont hébergés, cachés et aidés à franchir les diverses frontières jusqu’à la zone non occupée et cela au péril de leur vie.
Ce livre est enfin une émouvante d’humanité. Avec des mots simples, il exprime l’aspiration de tous les humains à la liberté, à la dignité. Il montre le courage et la solidarité des humbles, ceux qui l’histoire oublie souvent. 70 ans après la Seconde Guerre mondiale, dans une Europe unifiée, cette leçon conserve toute sa force.

En Basque ou en Français. En vente dans les librairies et marchands de journaux de Mauléon-licharre et Tardets. Prix 12 euros.

Lire un extrait du récit de Pierre Cocostéguy

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Melk, Mauthausen, Vienne

Memorial Mauthausen

En septembre dernier, sept Souletins, dont quatre membres de l’association Ikerzaleak, ont fait un voyage en Autriche. Ils ont suivi la vallée du Danube jusqu’à Vienne. Comme les précédentes excursions du groupe, l’objectif n’était pas principalement touristique. Il s’agissait d’aller à la rencontre de l’histoire et de la mémoire, de passer là où plusieurs de nos compatriotes ont été déportés pendant la Seconde Guerre mondiale.

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L’affaire des deux corps sans tête de Sainte-Engrâce (mai 1939), entre fait divers et mémoire.

affiche réunion Sainte-EngrâceCe drame s’est déroulé dans une période particulièrement difficile, entre la fin de la Guerre civile en Espagne et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. En mai 1939, la violence fait irruption dans le quotidien d’une petite communauté montagnarde.

L’évocation de cette affaire nous a semblé une bonne occasion pour aller à la rencontre des habitants de Saint-Engrâce d’aujourd’hui. Une cinquantaine de personnes étaient présentes à la réunion organisée à la mairie, le 21 août 2023. Une petite groupe de marcheurs venu de toute la France était parmi nous ; ils avaient traversé la montagne sur les traces des combattants de la liberté et des hirondelles.

Les dépouilles des deux combattants républicains gisent quelque part dans la montagne. Il faut les arracher à l’oubli, et leur donner une sépulture digne. Ce projet a été évoqué à la fin de la réunion. Celle ci aura été nous l’espérons le point de départ d’un travail de mémoire entre Sainte-Engrâce, la Soule, la Navarre, l’Aragon.

Lire le compte-rendu de Joël Larroque et Robert Elissondo

Panpi Intzagarai (1955-2023), paysan, élu local, éditeur

Panpi InzagaraiNous avons été surpris d’apprendre il y a quelques jours la décès de Jean-Pierre « Panpi » Inçagaray.
Depuis une vingtaine d’années , il nous apportait une aide précieuse pour l’édition de nos livres. Il composait les pages, corrigeait les fautes, assurait le suivi de l’impression. Ses conseils étaient toujours utiles. Il a participé à la fabrication de 7 de nos ouvrages.

Lire la suite…

Le héros, la victime, les salauds

L’assassinat de Jean-Pierre Murcuillat à Barcus, 23 juin 1943

Hommage Murcuillat Barcus

23 juin 2023, 80 ans après son assassinat, hommage à Jean-Pierre Murcuillat. Photo Dominique Piollet

C’était il y a quatre vingt ans : un jeune homme de 18 ans était assassiné dans la cour de la maison de ses parents vers 2 heures du matin par des Français pro-nazis. Vendredi 23 juin dernier une émouvante rencontre avait lieu à Barcus, avec plusieurs des enfants Michel et Jeanne Marie Olazabal, des passionnés d’histoire, des représentants du village de Barcus et des journalistes de la presse locale.

Robert Elissondo raconte cette journée d’enquête et de commémoration et propose quelques réflexions sur « l’affaire Murcuillat » et ses conséquences jusqu’à aujourd’hui. Lire l’article.

Bernard Artigau, as de la chasse française, pilote à l’aéropostale

artigau-asBeaucoup de membres de notre association ont la passion de la recherche, chacun à son niveau et selon ses capacités : universitaire ou amateur ; dans le cadre de programmes universitaires, en petits groupes ou seul ; dans les archives, sur internet ou sur le terrain. L’échange de ces découvertes et de ces compétences variées fait notre dynamisme. La Soule et ses habitants sont un domaine de recherche aussi riche que méconnu. Les rencontres et les échanges de courrier avec d’autres passionnés influencent beaucoup notre travail.

En voici un exemple avec un article de Robert Espelette consacré à une personnalité remarquable originaire de Licq en Haute-Soule. Lire l’article de Robert Espelette

La nouvelle organisation d’Ikerzaleak

dir collegiale 2023

Notre nouvelle direction collégiale et quelques autres membres actifs de l’association. Photo Philippe Udoy

Le 6 mai dernier nous avons adopté de nouveaux statuts. Terminé l’ancien bureau avec son président, son secrétaire, son trésorier. Nous avons désormais une direction collégiale de 9 membres

ALLARD Philippe

DALIER Max

ELISSONDO Robert

LAHORE Appien

LARROQUE Joël

MUJICA Marie-José

PRIBAT Gratianne

PRIBAT Monique

PRIBAT Pierre

Nous sommes convaincus que cette réorganisation relancera le dynamisme de notre association. Déjà de nouvelles idées apparaissent. Nous avons pensé répartir l’ensemble de nos activités en six domaines qui seront aussi six commissions :

– Archéologie
– Finances
– Communication, projets.
– Courrier, relations avec autres associations, les chercheurs.
– Locaux, fonds documentaires, stocks de livres.

Ces commissions sont ouvertes à toutes les bonnes volontés.

Sous l’ancienne direction, les bénévoles d’Ikerzaleak peuvent se prévaloir d’un bilan impressionnant. Voir le rapport  bilan des années 2010-2023 fait par Robert Elissondo et validé par l’assemblée générale du 21 avril 2023.

La Soule, frontière de guerre (1936-1950) Pedro Marco Marco (1909-1999)

Pedro MarcoNous connaissons l’histoire des passeurs qui ont aidé des milliers de personnes à fuir l’Europe occupée par les nazis. En réalité dès 1936 et le début du soulèvement des généraux putschistes contre la république espagnole, la frontière entre les deux états est surveillée et traversée illégalement. On peut distinguer trois périodes :

– Guerre civile en Espagne (1936-1939) : fuite des partisans de la république vers le nord.

-Défaite de la France et occupation nazie (1940-1944) : évasions vers le sud d’aviateurs anglais, de Juifs, de combattants de la France Libre

-Libération et début de la IVe république (1944-1950) : passages de guérilleros du nord vers le sud pour organiser des maquis dans l’Espagne franquiste et restaurer la république .

Cet épisode est le moins connu. La Haute Soule, les vallées de Barétous et d’Aspe ont servi de zone de passages pour des centaines d’hommes qui ont combattu dans des maquis à la limite de l’Aragon et de la Navarre et aussi le maquis du Levant, le plus grand de tous en Espagne.

L’histoire des maquis républicains a été méticuleusement étudiée par Luis Pérez de Berasaluce. Des décennies de recherche lui ont permis de réunir une documentation considérable (archives du parti communiste espagnol, archives de la garde civile, des tribunaux etc) et d’enregistrer des dizaines de témoignages. Tout ce travail à abouti à la publication du livre Cuando los maquis en 2018.

L’ouvrage est disponible en version numérique en suivant ce lien

La vie de Pedro Marco Marco (1909-1999) est un résumé de toutes ces histoires : militant communiste, combattant républicain, résistant en France contre le nazisme, maquisard anti-franquiste.

Voici un résumé de la vie de ce mauléonais méconnu

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